Handball gabonais: quand les élections étouffent le terrain

Chaque échéance électorale ramène son lot de débats passionnés, de promesses flamboyantes et de discours qui feraient presque croire à une nouvelle ère pour le handball gabonais. Mais une fois les urnes rangées, le silence reprend le dessus. Les projets disparaissent, les dirigeants s’éclipsent et le sport reste à l’abandon. Un cycle qui interroge: le handball au Gabon existe-t-il vraiment en dehors des élections ?
Un sport pris en otage par les ambitions électorales
Dans un récent post, le blog Handball Pog, spécialisé dans le suivi du handball port-gentillais, n’a pas mâché ses mots. Pour ses rédacteurs, la discipline semble “ne respirer qu’au rythme des élections”. Les dirigeants s’affrontent pour des sièges, mais les terrains restent délabrés, les jeunes livrés à eux-mêmes, et les initiatives concrètes trop rares.
Ce constat résonne comme une piqûre de rappel: les structures sportives ne peuvent se limiter à des promesses saisonnières. “Former un athlète sans préparer l’élève, c’est semer sur du sable”, souligne Handball Pog, rappelant le rôle essentiel du sport comme outil éducatif et social.
La jeunesse, grande oubliée
En pleine rentrée scolaire, l’occasion était pourtant idéale pour allier sport et éducation: distribution de kits scolaires aux jeunes handballeurs, soutien aux familles, sensibilisation à l’importance des études en parallèle de la pratique sportive. Mais sur le terrain, peu d’initiatives voient le jour.
Cette absence d’action nourrit un malaise: le handball gabonais semble servir davantage de tremplin politique que de véritable moteur pour la jeunesse.
Entre promesses et preuves
Au-delà de la critique, Handball Pog appelle à un changement de paradigme. Fini les envolées oratoires et les mandats muets. Place aux preuves tangibles: Réhabiliter les infrastructures pour offrir aux jeunes des terrains dignes.
Mettre en place des programmes sociaux liant sport et éducation.Assurer un suivi régulier au lieu d’attendre le prochain scrutin pour agir.
Un cri d’alerte qui dérange ?
“Après, ils diront que j’ai parlé !” conclut le billet du blog, comme pour anticiper les réactions que ce coup de gueule pourrait susciter. Mais au-delà des susceptibilités, le message est clair: le handball gabonais a besoin d’actes, pas de slogans.
L’heure n’est plus aux promesses électorales, mais à l’engagement durable. Car derrière chaque ballon lancé, c’est l’avenir de centaines de jeunes qui se joue.